Partenaires

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mercredi 12 décembre 2012

Si la plupart des pots devait être vide au moment de l'abandon du bâtiment (leur comblement est très hétérogène : terre, cailloux, fragments de céramique), certains contenaient une l'argile de couleur grise.



lundi 10 décembre 2012

Un premier nettoyage de la surface a permis de mettre en évidence un niveau d'abandon caractérisé par de la terre noire contenant des fragments de céramique.


Rapidement, plusieurs pots en céramique sont apparus, bien ancrés dans le sol. Les pots forment deux groupes, l'un au nord et l'autre au sud du secteur. Le groupe le plus important se situe au nord avec une dizaine de pots placés en rang.


jeudi 6 décembre 2012

Le fond du four est formé par un dallage de pierres liées à la chaux. Le nettoyage minutieux de ce sol a révélé une fine couche de cendre, résidu de la dernière cuisson, venant combler les interstices entre les dalles. Par endroits, plusieurs fragments de céramique commune (petit pot ou bol) ont été retrouvés pris dans cette cendre, premier élément concret que l'on peut relier directement à la production du four.


Le four étant complètement fouillé,  un nouveau secteur de fouille a été implanté, au nord du four, sur l'extrémité est d'un grand bâtiment ,délimité à la pelle mécanique, que nous supposons avoir abrité l'atelier de potiers (plusieurs potiers pouvaient travailler simultanément pour assurer une production quasi industrielle).


lundi 3 décembre 2012

Après la réalisation de plusieurs coupes stratigraphiques à l'intérieur du four et d'une couverture photographique, la couche 10012 est enlevée mettant ainsi au jour le fond de la structure. Malheureusement, aucune couche liée à son activité n'a été retouvée en place comme par exemple le combustible à l'état de charbons utilisé lors de la dernière cuisson qui aurait permis la réalisation d'un C14. Il semble que le four ait été nettoyé avant son abandon définitif. Plusieurs briques ont toutefois été prélevées ainsi que de la céramique : formes à sucre et céramique commune (petits pots, marmites).

jeudi 29 novembre 2012

Après le dégagement des deux premières couches de démolition (une troisième couvrant le fond et contenant du matériel céramique a été laissé pour le moment en place), un important travail de nettoyage du four a été entrepris afin de pouvoir en faire une lecture précise (agencement de la maçonnerie, type de mortier employé, imbrication des différents éléments constituant la structure). Cette étude précise nous permettra d'une part de mieux comprendre son fonctionnement et d'autre part de proposer une reconstitution de l'ensemble.

Au premier jour du nettoyage...

...et le résultat à la fin de cette journée !


mardi 27 novembre 2012

Le premier jour a été consacré à la mise en place du chantier avec un passage auprès du Service régional de l'Archéologie de la Martinique qui nous met à disposition une grande partie du matériel de fouille difficilement transportable en avion (pelles, pioches, seaux...).
Deux jours de pelle mécanique (Antilles Terrassements, chauffeur : Nicolas) ont été prévus pour nous permettre d'une part de purger l'intérieur du four de potier d'une épaisse couche de démolition et d'autre part le décapage en surface d'une partie d'un bâtiment situé au nord du site.





La couche comblant l'intérieur du four est composée de moellons et blocs de pierre, parfois taillés, provenant de la démolition de la partie supérieure four (salle de cuisson) et de la sole.

dimanche 25 novembre 2012

La première campagne de fouille de la poterie Dalençon à Petite Poterie au Marin débute le 26 novembre pour une durée de trois semaines. Soutenue par la DRAC Martinique, le Conservatoire du Littoral, Arkaeos et le Laboratoire d'archéologie médiévale et moderne en Méditerranée (AMU/CNRS), l'opération dirigée par David Ollivier (LA3M/CNRS) s’inscrit dans le cadre du programme collectif de recherche interrégional dirigé par Henri Amouric, directeur de recherche au CNRS (LA3M/CNRS) et intitulé « Poteries des îles françaises de l’Amérique, productions locales et importées XVIIe–XIXe siècle ».
Cette opération programmée sur deux campagnes est motivée par la présence sur le site, de vestiges liés à la poterie Dalençon, signalée à la fin du XVIIIe siècle par la carte de Moreau du Temple.


Elle doit permettre, sur la partie nord du terrain jusqu’à la ravine « Grand Jean » au sud, de mettre en évidence les structures de plusieurs bâtiments et dépotoirs liés à l’activité de la poterie.



Nos connaissances sur l’activité potière en général et les sites de production en particulier sont lacunaires. D'après un premier inventaire sur le sujet (England 1997), 24 poteries ont été répertoriées, situées principalement sur la côte ouest de l’île, la côte est comptant pour l’heure trois poteries dont une très importante installée sur l’îlet Chancel au Robert. Ce premier travail d’inventaire est en cours de réactualisation, toujours dans le cadre PCRI, sous la forme d’une prospection de terrain qui a donné lieu en 2012 à des résultats prometteurs (Ollivier, Thiriot 2012).
Les questions liées à l'activité potière sont multiples et touchent aussi bien la chronologie des sites, la technologie ou les technologies employées par les « industriels » que la production céramique sortant des ateliers.
Le site de Petite Poterie constituera sans nul doute une importante source d’information sur l’activité potière de l’île.
Ajoutons enfin que l’opération archéologique constitue le point de départ d’une mise en valeur du site portée par le Conservatoire du Littoral de la Martinique, propriétaire du terrain sur lequel se trouve le site. Les résultats de l’opération permettront la réalisation de panneaux signalétiques et l’organisation éventuelle d’une exposition temporaire.

L'équipe est composée d'Elisa Bailly, d'Anne Cloarec, de Clément Denizeau et de Jacques Thiriot.